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samedi 5 janvier 2013

Les stars du Boogaloo, souvenirs. - portrait n°4


Toute ressemblance etc etc…... Evidemment c'est un roman.

L’Elégant !

Un des meilleurs moments, c’est le samedi à 19.00, juste avant l’action.
Je suis installé sur le trottoir dans un chaise en teck et toile confortable, les jambes croisées, le chapeau de salsero bien vissé, un mojito en attendant les premiers effets du guronzan, à balancer des bonsoirs à tous les passants. Ce soir c’est salsa ! En dessous de 90 battements cardiaques à la minute tu n’as pas le droit de rentrer. Ça va chauffer ! Bienvenue au Boogaloo.

Et là… Il arrive, sapé comme un prince, le pli du pantalon parfait tombe sur ses des pompes de danseur qui sont toujours assorties à sa chemise « américaine » comme il dit. 70 piges à bouffer des légumes ou à stresser comme un pompier qui ferait un barbecue dans une pinède le 15 août. Il est sec, longiligne, marche avec des ressorts sous les talons avec les bras qui balancent, le regard vif, inquiet, paranoïaque, curieux, possédé. Il est presqu’à côte de moi, il s’approche, me regarde, il est là. Son sourire illumine le trottoir.
« Eh Patron il y a salsa ce soir ? »

V’la la question !  C’est un peu comme si on te demandait si il y a des œufs dans l’omelette…
Ce lascar aime parler, la tchatche c’est toute sa vie, toujours un truc à dire, un scoop à te raconter, une rumeur à diffuser, bref il s’emmerde.

« Cool, qui joue ? COMO ANTES ou les cubains ? De toute façon je viens ce soir et la prochaine fois je serai avec des brésiliennes. Elles sont bonnes les brésiliennes, moi j’les mange »
Et le voilà parti à parler de cul. J’adore. Il me fait carrément une conférence sur le cunnilingus. 30 minutes non-stop à t’expliquer comment être un sportif de haut niveau avec la langue.
J’en ressors avec bac + 7, un doctorat. Merci « Turquie ».

Il s’appelle « Turquie » car cet extra-terrestre et un ancien chef de bande de son temps, quand il était ado, hier. À peine commençait-il à avoir des poils sous les bras qu’il était déjà un bagarreur dominant qui gagnait toujours ses combats grâce à sa souplesse d’adepte de la capoeira. On disait qu’il était fort comme un turc.

Il vient le soir, danse en remuant les épaules comme les vieux cubains, fait baver les touristes, tourne, rigole et me fait rigoler.

Turquie, tu nous manqueras. Mais STP arrête de me raconter la vie des autres. Reste comme tu es. Tu es beau !


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