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vendredi 4 janvier 2013

Les stars du Boogaloo, souvenirs. - portrait n°3


Toute ressemblance etc etc…... Evidemment c'est un roman.

Le bavard !

Ce soir là c’est un concert de « Salsa Dura », version NY année 80, le genre de soirée ou on jette les glaçons en l’air pour rafraichir l’atmosphère. Les mojitos 100 % cubano s’entrechoquent, la piste est en effervescence, il y a la queue au bar, les sud américaines s’envoient des bières Presidente qu’elles commandent directement par 5. Le trottoir est plein d’anciens qui s’en mettent plein les oreilles sur les tubes d’Eddie Palmieri, et du Gran Combo de Puerto Rico. Les musiciens sont à fond.
Tato « el timbalero loco » a décidé de casser ses timbales ce soir, Miguel va finir par y laisser un poumon si il continue à souffler dans son trombone comme ça, Pasto « Doctor Salsa» tape sur ses congas en transe les yeux fermés, Tonio « El Pulpo », joue du piano comme si il avait 6 bras et Georges caline brutalement sa basse 5 cordes à en faire trembler les verres au bar de l’autre côté de la salle.

Un cruiser Chrysler se gare devant, un type rentre, élégant, pantalon clair, chemise bariolé juste comme il faut, lunettes de vue verres teintés dégradés bleus, sourire de pub et physique de rugbyman, une mallette contenant une flûte traversière à la main.

Après un cocktail et de retour des toilettes, il me lance :
« C’est fou, tes chiottes ont la couleur de l’école East Harlem Music School de Johnny Colon (pianiste, tromboniste et chanteur) dont tu as la photo au mur sur tes posters Salsa. Je m’appelle Leopold, enchanté»
J’ai à faire à un aficionado. Ce mec est fou de salsa c’est évident.
Il est là pour jouer de la salsa, pour bœufer avec les Boogaloo all stars. Après le protocole traditionnel, le groupe l’invite à « enchanter » à coup de flûte le fameux titre d’Eddie palmieri « El Molestoso », Terrible.

De retour au bar, c’est à moi de le remercier à hauteur de la prestation, j’invente ce soir là le Camillo especial, un cocktail qui peut tuer un troupeau d’éléphant, qui peut faire perdre illico 12 points, et par la même te priver de permis de conduire pendant 145 ans. Il le boit d’une traite, sans trembler. Ce cocktail est exclusif, je sais que Léopold sera le seul capable de le boire, parce qu’il en faut pour s’envoyer un truc pareil.

Léopold sort sa carte de visite, et me la tend après l’avoir raturée avec son mini Mont Blanc. On ne voit plus la profession mais en dessous de la balance figurant en plein milieu, il est écrit « musicien ».
Il me dit avec son sourire à emballer une none sous serment : « J’ai mal tourné ».

Léopold est un mec bien, toujours disponible avec ses potes.

Tu nous ne manqueras pas Léopold, car on te garde !

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